Court métrage :
Un court métrage est un film de cinéma d’une durée plus courte que la durée classique des films commerciaux passant en salle. Le terme « métrage » fait référence à la longueur de la bobine. On retrouve dans le court métrage les mêmes catégories cinématographiques que le long métrage : fiction, animation, documentaire…
En France, le Centre National de la Cinématographie (CNC) se base sur un décret officiel datant de 1964 qui définit un court métrage comme un film dont le métrage n’excède pas 1 600 mètres en format 35mm (ou la longueur équivalente dans les autres formats), soit une durée d’environ 59 minutes.
Sur le site américain IMDb, sont classés comme « shorts » les films de moins de 45 minutes. Cependant, les films de plus de 30 minutes sont généralement appelés moyens métrages et ne sont pas toujours acceptés dans les festivals. Depuis quelques années, on appelle « très courts » les films dont la durée n’excède pas trois minutes, titre et générique non compris. Des compétitions spéciales leur sont réservées .
Peu répandu dans les circuits de distribution classique, le court métrage profite néanmoins d’un fort intérêt dans les festivals spécialisés (vidéo et argentique) ainsi que sur Internet où des sites web lui sont consacrés.
Il faut souligner les efforts du CNC et de certains distributeurs pour promouvoir le court métrage : il est de plus en plus fréquent de voir en salle des programmes constitués uniquement de courts métrages. Ce type de film profite également du développement de la télévision par câble et satellite, plusieurs chaînes achetant et diffusant régulièrement des courts métrages. Enfin, l’essor du DVD offre un nouveau support de diffusion à ces films, sous forme de suppléments ou de DVD leur étant exclusivement dédiés.
Court historique :
Le 8 avril 1988, sous l’impulsion de Didier Albessart, le Ciné-Club de Vélizy-Villacoublay propose une soirée exceptionnelle intitulée « La Nuit du Film Court » et qui rassemble 25 courts métrages français. La salle Raimu du Centre Maurice Ravel est juste assez grande pour accueillir un public curieux de découvrir des films qu’on ne voit jamais nulle part. Il n’était pas évident au départ de sensibiliser le public à la découverte de courts métrages, le plus souvent interprétés et réalisés par des inconnus. Le succès est une vraie belle surprise. L’équipe du Ciné-Club décide alors que le concept deviendra un rendez-vous annuel.
La « Nuit du Film Court » propose une première compétition avec la remise d’un « Prix du Public » en 1991 remis à Zoltan Zpirandelli pour Le coq est mort, court métrage interactif qui réussit à faire chanter en canon une salle entière !
Un premier prix du Jury, rassemblant des professionnels du cinéma, vient enrichir le palmarès en 1994. Il est remis au court métrage Le trieur, de Pierre Boon et Laurent Brandenbourger.
Victime de son succès, « La Nuit du Film Court » devient « Fenêtres sur Courts » en 1996 : deux soirées successives au lieu d’une seule sont consacrées au court métrage. La première rassemble des films selon une thématique qui varie chaque année : films d’animation, films fantastiques, courts métrages des plus grands cinéastes, « Best of », etc. La deuxième est consacrée à la compétition rassemblant les meilleurs courts métrages français du moment.
C’est en 2000 que la manifestation propose deux soirées successives de films en compétition, le principe étant de distinguer les premiers films de jeunes cinéastes de ceux qui n’en sont pas, et donc de multiplier les récompenses : le palmarès, qui se résumait à un prix du public en 1991, proposera deux prix du public et deux prix du jury à partir de 2001.
En 2003, l’équipe souhaite appeler son rendez-vous « Festival du Court Métrage de Vélizy » pour une lisibilité plus immédiate en direction du public et de la profession qui reconnaît depuis longtemps la valeur de sa programmation. C’est également l’année où l’Onde, espace culturel de Vélizy, propose au Ciné-Club de Vélizy de produire la manifestation.
2005 et 2006 ont vu s’organiser une troisième soirée de projection, rassemblant des courts métrages dont la durée plus importante les excluait de la compétition. Les films sont difficiles à obtenir car les productions rechignent à être exclus de la sélection dite « officielle » : le concept n’est pas reconduit.
Les 11 et 12 avril 2008 fêtent les 20 ans du Festival dans la grande salle de l’Onde.
L’édition 2009 a rendu hommage au Festival de Clermont-Ferrand en proposant une soirée entière dédiée aux meilleurs films étrangers présentés dans la capitale du court métrage.
Parmi les temps forts de 2010 : un hommage aux burlesques français et étrangers avec Cops de et avec Buster Keaton, Egged On de et avec le méconnu Charley Bowers, mais aussi L’école des facteurs, de et avec Jacques Tati. Pour la première fois, lors de la compétition nationale, un court métrage (Cabossés de Louise de Prémonville) a reçu le Prix du Public et le Prix du Jury.
L’édition 2011 réserve une soirée exceptionnelle consacrée aux trésors réunis par la société Lobster Films. Depuis 1985, Serge Bromberg et Eric Lange cherchent dans le monde entier des trésors oubliés dormant dans les granges, les caves et les greniers de particuliers, afin de les restaurer. Ils ont ainsi constitué une collection forte de 100.000 bobines représentant un patrimoine inestimable.
Ces joyaux qu’ils continuent de dénicher et de sauvegarder, ils souhaitent aussi et surtout les faire découvrir. C’est pourquoi, depuis 1992, ils donnent rendez-vous régulièrement au public pour montrer leurs dernières trouvailles au cours d’un Ciné-Concert exceptionnel intitulé « Retour de Flamme ».
Dans une ambiance recréant la magie des projections des débuts du cinéma, Serge Bromberg s’improvise bonimenteur et accompagne les films au piano, secondé par un batteur-bruiteur.
L’aventure suit son cours.
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