vendredi 13 septembre 2024 à 20h30
PINK FLOYD THE WALL
de Alan Parker
Film musical – Angleterre – 1982 – 1h35 – VOST
Réalisation : Alan Parker
Animation : Gerald Scarfe
Scénario : Roger Waters, d’après le double album conceptuel du groupe anglais Pink Floyd
Musique : Bob Ezrin, Pink Floyd (David Gilmour, Nick Mason, Roger Waters et Richard Wright) et Michael Kamen
Avec Bob Geldof, Kevin McKeon, David Bingham, Christine Hargreaves, James Laurenson, Alex McAvoy
Sentant sa personnalité défaillir, Pink, star du rock, se fabrique un mur protecteur derrière lequel il croit trouver refuge. Mais ce mur finit par l’étouffer et le pousse jusqu’aux portes de la folie. Il passe en revue les éléments importants de sa vie : la mort de son père à la guerre, les aspects oppressants de sa mère, les brimades de professeurs, l’échec de son mariage et la plongée dans la drogue…
The Wall n’est pas un film classique dans sa réalisation. Le montage n’est pas linéaire mais suit le trajet mental de Pink. Les scènes du passé de Pink, tournées avec des acteurs, alternent avec des dessins animés réalisés par Gerald Scarfe. Le film oscille ainsi entre les souvenirs d’enfance idéalisés malgré l’absence du père, le sentiment de la profonde médiocrité du monde des adultes, et la fuite en avant dans le rock, le sexe, la violence et la drogue. Trois étapes d’une vie qui s’emballe et finit par coincer Pink derrière un mur, métaphore des troubles mentaux du héros dont il ne parvient pas à sortir seul.
Par ailleurs, Roger Waters a déjà affirmé que le concept de The Wall a pris forme dans son esprit après un concert de Pink Floyd au stade olympique de Montréal en 1977 pendant la tournée Animals alors qu’il avait entre autres insulté et craché sur des fans trop enthousiastes. On peut aussi penser qu’il fut impressionné par le stade lui-même, puisque l’amphithéâtre où se déroule le jugement (The Trial) dans le film, de même que les dessins de la pochette intérieure de l’album, rappellent bien le stade olympique tel qu’il était en 1977.
La réussite du film est totale, si bien qu’il est impossible aujourd’hui d’écouter l’album sans avoir à l’esprit la transcription visuelle d’Alan Parker.
vendredi 27 septembre 2024 à 20h30
Soirée exceptionnelle en 2 parties avec entracte
FUNNY GIRL
de William Wyler
Etats-Unis – 1968 – 2h30 – VOST
Scénario : Isobel Lennart, basé sur la comédie musicale d’Isobel Lennart, Bob Merrill et Jule Styne créée au Winter Garden Theatre de Broadway en 1964.
Avec Barbra Streisand, Omar Sharif, Kay Medford, Anne Francis, Walter Pidgeon
L’histoire (inspirée de la vie de la véritable Fanny Brice) se situe à New York et aux environs, juste avant et après la Première Guerre mondiale. Fanny Brice, star des Ziegfeld Follies, attend la sortie de prison de son mari, Nick Arnstein, en se remémorant les étapes qui l’ont conduit à son succès.
Streisand a gagné l’Oscar de la Meilleure Actrice : son jeu est tout en nuance. Elle y est drôle, émouvante, forte ou fragile. C’est aussi l’une des plus grandes voix de tous les temps. Quant au film : un enchantement !
En 1975, une suite sortit en salle sous le titre de Funny Lady avec James Caan dans le rôle du second mari de Brice, l’impresario Billy Rose, qui fut un succès commercial.
vendredi 4 octobre 2024 à 20h30
L’Innocence
de Hirokazu Kore-eda
Drame / Japon / 2023 / 2h07 / VOST
Scénario : Yūji Sakamoto
Musique : Ryūichi Sakamoto
Avec Sakura Andô, Eita Nagayama, Soya Kurokawa
Le film fut présenté en compétition au festival de Cannes 2023, où il a reçu le Prix du scénario
Le comportement du jeune Minato est de plus en plus préoccupant. Sa mère, qui l’élève seule depuis la mort de son époux, décide de confronter l’équipe éducative de l’école de son fils. Tout semble désigner le professeur de Minato comme responsable des problèmes rencontrés par le jeune garçon. Mais au fur et à mesure que l’histoire se déroule à travers les yeux de la mère, du professeur et de l’enfant, la vérité se révèle bien plus complexe et nuancée que ce que chacun avait anticipé au départ…
« Le réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda signe une œuvre forte, à la fois sophistiquée et bouleversante. » La Voix du Nord
« Kore-eda, observateur sensible de l’enfance et de la famille, construit un film social mêlant les points de vue, tel Akira Kurosawa dans Rashômon. » Ouest France
« Le spectacle de L’Innocence, c’est la maîtrise absolue de son auteur, d’une puissance discrète mais qui abasourdit. » Positif
« L’Innocence dépeint avec finesse la cruauté de l’enfance et la rigidité de la société japonaise. Le tout servi par une mise en scène virtuose, qui fait atteindre à ce bijou un rare degré de perfection. » La Croix
« Le choix de raconter l’histoire du point de vue de plusieurs personnages permet de dévoiler une réalité beaucoup plus complexe et bouleversante : les effets délétères des réseaux sociaux, l’éveil aux émotions sexuelles et l’homophobie latente. » Le Journal du Dimanche
vendredi 11 octobre 2024 à 20h30
L’Enlèvement
de Marco Bellocchio
Drame historique / 2023 / 2h05
Italie / France / Allemagne
Scénario : Marco Bellocchio et Susanna Nicchiarelli
Musique : Fabio Massimo Capogrosso
Le film s’inspire de l’histoire vraie d’Edgardo Mortara (1851-1940), jeune garçon juif, enlevé de force de sa famille bolonaise, en 1858, pour être élevé comme chrétien.
Avec Paolo Pierobon, Fausto Russo Alesi, Barbara Ronchi, Leonardo Maltese
En 1858, dans le quartier juif de Bologne, les soldats du Pape font irruption chez la famille Mortara. Sur ordre du cardinal, ils sont venus prendre Edgardo, leur fils de sept ans. L’enfant aurait été baptisé en secret par sa nourrice étant bébé et la loi pontificale est indiscutable : il doit recevoir une éducation catholique. Les parents d’Edgardo, bouleversés, vont tout faire pour récupérer leur fils. Soutenus par l’opinion publique de l’Italie libérale et la communauté juive internationale, le combat des Mortara prend vite une dimension politique. Mais l’Église et le Pape refusent de rendre l’enfant, pour asseoir un pouvoir de plus en plus vacillant…
« Véritable épopée, ce long métrage qui s’étend sur plusieurs décennies montre comment la religion peut fracturer des êtres, briser des familles et déclencher des guerres. » Le Parisien
« L’infatigable cinéaste italien autopsie une nouvelle fois l’histoire de son pays dans ce film qui met en scène la déraison religieuse au XIX e siècle. Une réussite majeure. » Les Echos
« L’enlèvement est une fresque historique d’une beauté absolue, au drame familial déchirant et aux idées fabuleuses pour dépoussiérer le classicisme du genre. » Ecran Large
« Traversé de pulsions mystiques, porté par une tension politique dont Bellocchio a le secret, cet Enlèvement magistralement mis en scène est bien plus qu’un drame historique. Et, si on admire la splendeur de ses apparats grâce à une photographie cultivant l’onirique, L’Église italienne, à l’époque antisémite et sournoise, en prend pour son grade. Puro Bellocchio ! » Rolling Stone
vendredi 15 novembre 2024 à 20h30
YANNICK
de Quentin Dupieux
Comédie / France / 2023 / 1h05
Réalisation, scénario, photographie et montage : Quentin Dupieux
Avec Raphaël Quenard, Blanche Gardin Pio Marmaï et Sébastien Chassagne
Durant la représentation d’une mauvaise pièce de théâtre de boulevard intitulée Le Cocu, un spectateur nommé Yannick se lève et interrompt le spectacle.
Grâce à son imagination et à son revolver, il compte bien reprendre la soirée en main…
Après le tournage de Mandibules et de Fumer fait tousser, dans lesquels Raphaël Quenard a des rôles secondaires, Quentin Dupieux souhaitait réaliser un film en lui donnant un rôle plus important. Ce sera Yannick, où il joue le rôle-titre. Ce film fut tourné discrètement en seulement six jours au théâtre Déjazet (3ème arrondissement de Paris).
« Merci pour ce moment à part, Quentin Dupieux. Puissent cette indépendance d’esprit et cette précieuse irrévérence qui vous animent l’un et l’autre, Raphaël Quenard et vous-même, nous réserver encore bien des surprises cinématographiques du même acabit. » Marianne
« Dupieux orchestre un crescendo dramatique où chaque réplique est une surprise, une relance, d’un comique vertigineux qui dynamise le texte. Incroyable tour de passe-passe, le film réjouit encore longtemps après sa vision. » France Info Culture
« Avec son dernier film, Quentin Dupieux effectue un strike. Cela faisait un moment qu’on n’avait pas autant ri. » Le Figaro
« Un film politique, délirant et rusé. » Télérama
« Un étrange et dérangeant essai qui parvient à émouvoir. » La Voix du Nord
vendredi 29 novembre 2024 à 20h30
La Salle des Profs
de İlker Çatak
Drame / Allemagne / 2023 / 1h38
Avec Leonie Benesch, Michael Klammer, Rafael Stachowiak
Scénario : İlker Çatak et Johannes Duncker
Photographie : Judith Kaufmann
Alors qu’une série de vols a lieu en salle des profs, Carla Nowak mène l’enquête dans le collège où elle enseigne. Très vite, tout l’établissement est ébranlé par ses découvertes.
Observateur de la situation, İlker Çatak tire parti du collège comme lieu inhabituel pour un thriller. La description d’un univers clos, autonome, avec ses rituels, la classe, le réfectoire et la « salle des profs » lèvent le voile sur un monde auquel les parents d’élèves ont peu accès. Le cinéaste n’en tire pas une fiction documentaire, mais transforme le collège en lieu dramatique, où se joue une pièce au sens civique.
« Rumeurs, non-dits, méfiance intergénérationnelle et casse tête de l’enseignement à l’heure des réseaux sociaux, le film tire à vue avec une précision chirurgicale. » Cinema Teaser
« A partir d’une péripétie, Ilker Catak bâtit un thriller captivant, au récit vertigineux, mis en scène avec une rigueur de tous les plans. » Sud Ouest
« Plus qu’un film de suspense en milieu scolaire, « la Salle des profs » est un huis clos étouffant sur une enseignante mue par une haute idée de son métier qui veut bien faire, chute, tente de se rattraper et s’enlise telle une souris prise dans sa roue. Seule malgré les autres. Glaçant. » L’Obs
« Un film mené où le lycée est mis en scène comme une micro-société. » Les Echos
« Une fiction haletante scénarisée et mise en scène avec une intelligence sardonique. » Marianne
vendredi 6 décembre 2024 à 20h30
Avec Amnesty International
Chroniques de Téhéran
de Ali Asgari et Alireza Khatami
Comédie dramatique / Iran / 2024 / 1h17
Scénario : Ali Asgari et Alireza Khatami
Photographie : Adib Sobhani
Avec Bahram Ark, Arghavan Shabani, Servin Zabetian, Sadaf Asgari, Faezeh Rad, Hossein Soleymani, Majid Salehi, Farzin Mohades, Gouhar Kheir Andish, Ardeshir Kazemi
Le film, qui s’ouvre par une vue panoramique Téhéran et se clôt sur le plan d’un vieil homme assis devant une table de travail, est découpé en neuf séquences en plan fixe portant le nom du protagoniste à l’écran ou de celui ou celle dont il est question.
Un homme déclare la naissance de son fils. Une mère habille sa fille pour la rentrée. Une élève est convoquée par la directrice. Une jeune femme conteste une contravention. Une jeune fille se présente à un entretien d’embauche. Un jeune homme vient retirer son permis de conduire. Un homme au chômage répond à une annonce. Un réalisateur demande une autorisation de tournage. Une femme cherche à retrouver son chien. Neuf visages de la vie quotidienne à Téhéran.
« L’humour est ici une arme de dénonciation massive et terrassante. » Ouest France
« Une vision éclairante de la société iranienne à travers neuf saynètes qui pointent le totalitarisme ambiant. » Le Figaro
vendredi 10 janvier 2025 à 20h30
THE LODGER
d’Alfred Hitchcock
Grande-Bretagne / 1926 / noir et blanc teinté / muet / 1h13
Scénario : Eliot Stannard, Alfred Hitchcock d’après le roman
The Lodger de Marie Belloc Lowndes
Image : Baron Ventimiglia
Montage : Ivor Montagu
Production : Gainsborough Pictures
avec Ivor Novello (le locataire), June Tripp (Daisy), Marie Ault (Mme Bunting), Arthur Chesney (M. Bunting)
Un assassin rôde dans la brume londonienne, laissant derrière lui les cadavres de jeunes femmes blondes. La presse s’affole, la population se terre et la police traque celui qui signe ses crimes par cet étrange pseudonyme : « The Avenger ». Les Jackson font partie des Londoniens effrayés par les exactions du tueur en série et lorsqu’un jeune homme (Ivor Novello) loue une chambre chez eux, ce brave couple regarde d’un drôle d’œil ses étranges manières. Leur fille Daisy (forcément blonde) n’est pas insensible au charme du nouveau locataire, il se met à attiser les soupçons des Jackson…
The Lodger est célèbre comme étant le premier film où Hitchcock met en place son univers de cinéaste. Il met en avant des motifs visuels et développe des thèmes sur lesquels il ne cessera dès lors de revenir. Le film se révèle d’une maestria, d’une inventivité et d’une précision telles qu’il marque la véritable naissance du cinéaste.
vendredi 31 janvier 2025 à 20h30
Le Casanova de Fellini
de Federico Fellini
Italie / 1976 / couleurs / 2h34 / VOST
Scénario : Federico Fellini, Bernardino Zapponi,
d’après Histoire de ma vie de Giacomo Casanova
Décors : Federico Fellini, Danilo Donati
Costumes : Danilo Donati
Photographie : Giuseppe Rotunno
Musique : Nino Rota
Avec Donald Sutherland, Tina Aumont, Cicely Browne
La clé pour comprendre ce film réside dans son titre : Le Casanova de Fellini. C’est en lisant les mémoires de cet écrivain-philosophe autoproclamé que naquit une détestation profonde du Maestro pour le libertin vénitien. En s’inspirant librement de ses mémoires, Fellini y raconte surtout une fascination pour son antithèse. En effet, Giacomo Casanova s’inscrit à contre-courant des personnages que Fellini a tant aimé mettre en scène jusqu’à présent. Avec l’aide de Bernardino Zapponi, son fidèle scénariste, Fellini taille dans le pavé biographique pour ne retenir que le chemin inévitable vers la déchéance du Casanova : celle d’un pédant submergé par la supposée grandeur de son intellect mais constamment précédé par sa réputation de machine de sport de chambre. Chef-d’œuvre !
Vendredi 7 février 2025 à 20h30
The Fabelmans
de Steven Spielberg
Etats-Unis / 2022 / couleurs / 2h30 / VOST
Scénario : Tony Kushner et Steven Spielberg
Musique : John Williams / Photographie : Janusz Kamiński
Avec Gabriel LaBelle, Michelle Williams, Paul Dano, Seth Rogen, Keeley Karsten, Julia Butters, Judd Hirsch, Sophia Kopera, Jeannie Berlin
La musique du film est composée par John Williams, pour sa 29ème collaboration avec Steven Spielberg depuis maintenant 50 ans.
Portrait profondément intime d’une enfance américaine au XXème siècle, The Fabelmans de Steven Spielberg nous plonge dans l’histoire familiale du cinéaste qui a façonné sa vie personnelle et professionnelle. À partir du récit initiatique d’un jeune homme solitaire qui aspire à réaliser ses rêves, le film explore les relations amoureuses, l’ambition artistique, le sacrifice et les moments de lucidité qui nous permettent d’avoir un regard sincère et tendre sur nous-mêmes et nos parents.
« Il y a plus d’une raison d’être ému aux larmes devant The Fabelmans, qui n’est pourtant pas plus un mélo qu’il n’est suspect de chantage à l’émotion… Au soir de sa carrière, Spielberg, comme beaucoup de ses personnages avant lui, rentre à la maison. » Cahiers du Cinéma
« Le réalisateur star évoque frontalement son enfance, ses parents, sa passion pour le cinéma. Une vraie mise à nu, inédite. Ce faisant, il signe un film universel et bouleversant sur une dislocation familiale. Et sur la puissance révélatrice des images. Magistral. » La Voix du Nord
« Le trente-quatrième long-métrage du cinéaste américain est l’un de ses plus beaux. Le plus personnel aussi, puisqu’il y retrace son enfance, sa découverte du cinéma et la séparation de ses parents. » Le Figaro
« Cette matière intime, Spielberg l’enrobe chaleureusement dans les termes d’un classicisme magnifique, avec un sens du détail saillant et une sensibilité tragi-comique. » Le Monde
« On aura rarement vu un tel concentré de lumière et de tristesse mêlées dans un seul film, qui se regarde yeux mouillés et sourire aux lèvres. On savait le cinéma de Spielberg personnel depuis les débuts, mais on n’aurait jamais pu imaginer le degré d’intimité auquel soixante ans de films le mèneraient, capable de livrer ainsi une histoire-monde, simple comme bonjour, pleine de vie, de rebondissements, encapsulant ses souvenirs sans une once de mièvrerie, mais avec une bonne dose de malice. » Libération
« Œuvre d’une précision et d’une complexité vertigineuses, soutenue par des comédiens en état de grâce et ponctuée par l’un des plus beaux thèmes musicaux jamais composés par John Williams, The Fabelmans est autant une autobiographie qu’une réflexion longuement mûrie sur la compréhension de l’autre, la nécessité du pardon, l’épreuve de la passion et les risques de l’art. » Mad Movies
vendredi 21 mars 2025 à 20h30
Le Bleu du Caftan
de Maryam Touzani
Maroc / France / Belgique / Danemark / 2022 / couleurs / 2h04 / VOST
Scenario : Nabil Ayouch et Maryam Touzani
Musique : Kristian Eidnes Andersen
Avec Lubna Azabal, Saleh Bakri et Ayoub Missioui
Après la sortie du film en juin 2023, le Parti de la justice et du développement publie un communiqué demandant l’interdiction de la diffusion du film au Maroc pour cause de « promotion de l’homosexualité »
Halim est marié depuis longtemps à Mina, avec qui il tient un magasin traditionnel de caftans dans la médina de Salé, au Maroc. Le couple vit depuis toujours avec le secret d’Halim, son homosexualité qu’il a appris à taire. La maladie de Mina et l’arrivée d’un jeune apprenti vont bouleverser cet équilibre. Unis dans leur amour, chacun va aider l’autre à affronter ses peurs.
« La réalisatrice marocaine Maryam Touzani aborde avec une infinie délicatesse le thème de l’homosexualité au Maroc à travers un triangle amoureux aux désirs contrariés, réuni autour de la fabrication d’un caftan traditionnel. » La Croix
« Un miracle presque incroyable que ce film qui rend naturelle une histoire singulière, avec une délicatesse hors norme. » Le Parisien
« La réalisatrice revisite avec raffinement et sensibilité le thème du triangle amoureux dans Le Bleu du caftan. » Le Figaro
« Une patience mise au service de la lenteur, des détails, des non-dits, qui privilégie les silences et les glissements subtils, qui laisse aux émotions le temps d’éclore et de rebattre les cartes. » Le Monde
« La comédienne Maryam Touzani repasse derrière la caméra avec l’émouvante histoire d’un triangle amoureux dans la médina de Salé, au Maroc. Beau et sensuel comme le tissu qui donne son nom au film, et merveilleusement incarné par le comédien Saleh Bakri. » Les Fiches du Cinéma
« Le récit, tel un caftan, est un travail d’artisan de haute valeur, qui tisse plusieurs intrigues ensemble, rehaussées par une image aux couleurs chaudes, pour aboutir à une conclusion qui unit de manière inextricable tous ses fils (amoureux, sexuel, politiques), pour nous offrir à nous et à Mina le plus beau des vêtements. » Les Inrockuptibles
« Maryam Touzani filme le désir rentré, l’amour impossible avec une sensualité fascinante. Dans son cinéma, les regards, les corps, les gestes empêchés comptent plus que les mots. Tout est subtil et d’autant plus bouleversant que rien n’est ici jamais forcé. » Première
vendredi 4 avril 2025 à 20h30
Soirée ciné-musicale avec la chorale Atout Choeur de l’Ecole de Musique
et de Danse de Vélizy
1ère partie : Concert
Nina Zabarovskiy, cheffe de choeur, dirige une quinzaine de choristes.
Au programme du concert : extraits de La La Land, La vie parisienne, Hamilton et La Mélodie du Bonheur…
2ème partie : La La Land de Damien Chazelle
Romance musicale
Etats-Unis / 2016 / 2h08 / VOST
Réalisation et scénario : Damien Chazelle
Musique : Justin Hurwitz
avec Ryan Gosling, Emma Stone, John Legend, J.K. Simmons, Callie Hernandez
Pour stimuler la créativité de l’équipe et des acteurs, Damien Chazelle a organisé des projections de films qui l’ont inspiré : Les Parapluies de Cherbourg, Le Danseur du dessus, Chantons sous la pluie et Boogie Nights.
Pour retrouver l’esprit de ces films, Chazelle souhaite que les numéros musicaux du film soient filmés « de pied en cap » et en une seule prise, à l’image des films des années 1930 avec Ginger Rogers et Fred Astaire.
Au cœur de Los Angeles, une actrice en devenir prénommée Mia sert des cafés entre deux auditions. De son côté, Sebastian, passionné de jazz, joue du piano dans des clubs miteux pour assurer sa subsistance. Tous deux sont bien loin de la vie rêvée à laquelle ils aspirent… Le destin va réunir ces doux rêveurs, mais leur coup de foudre résistera-t-il aux tentations, aux déceptions, et à la vie trépidante d’Hollywood ?
Ce film lumineux et fluide, joyeux et émouvant sans être mièvre, hommage aux films de Stanley Donen et de Jacques Demy, est un moment magique. De quoi vous donner envie de fredonner « City of Stars » en improvisant un pas de danse en attendant le bus… A la fable sur les tensions entre amour et ambition succède un film plus torve, plus humain aussi sur le deuil ou le sacrifice secret dont toute réussite sociale serait le signe. A voir et revoir.
Le Pont du 1er mai est bien trop LONG. Préférez donc venir fêter le COURT !
vendredi 2 et samedi 3 mai 2025 à 20h30 à l’Onde
37ème Festival du Court Métrage de Vélizy
Organisé et animé par le Ciné-Club de Vélizy-Villacoublay
Produit par l’Onde – Théâtre Centre d’art de Vélizy-Villacoublay
Deux nouvelles compétitions nationales vont illuminer le grand écran du bel écrin de l’Onde. La soirée du vendredi 2 mai est consacrée à des premières œuvres, en compétition pour le Prix du Public. La soirée du samedi 3 mai vous présente des films de cinéastes plus confirmés, en compétition pour le Prix du Public et le Prix du Jury présidé par une personnalité du 7ème art.
Ces séances vont alterner tous les genres (comédie, drame, fantastique) et refléter l’extraordinaire richesse de la production française. Trois autres séances sont réservées aux enfants des écoles primaires de Vélizy-Villacoublay.
Tarifs uniques :
vendredi 2 et samedi 3 mai 2025 à 20h30 à l’Onde : 10 € / forfait 2 soirées : 17 €
Réservations conseillées à l’Onde : 01 78 74 38 60 / labilletterie@londe.fr
vendredi 23 mai 2025 à 20h30
L’Empire des Sens
de Nagisa Oshima
Drame érotique
Japon – France / 1976 / 1h45 / VOST
Scénario : Nagisa Ōshima
Bien plus qu’un simple divertissement osé, le film interroge les limites de l’érotisme, les relations entre raison et passions, les sens du mot « sens » lui-même, et peut être vu comme une illustration de la phrase de Georges Bataille : « De l’érotisme, il est possible de dire qu’il est l’approbation de la vie jusque dans la mort. »
1936, dans les quartiers bourgeois de Tokyo. Sada Abe, ancienne prostituée devenue domestique, aime épier les ébats amoureux de ses maîtres et soulager de temps à autre les vieillards vicieux. Son patron Kichizo, bien que marié, va bientôt manifester son attirance pour elle et va l’entraîner dans une escalade érotique qui ne connaîtra plus de bornes. Malgré le scandale, et grâce à la coproduction française, le film fut diffusé dans le monde entier et connut un grand succès. L’Empire des sens fut présenté au Festival de Cannes 1976.
vendredi 13 juin 2025 à 20h30
Midsommar
de Ari Aster
Midsommar : « Solstice d’été » en suédois
Drame psychologique/ Horreur
Etats-Unis / 2019 / 2h27 / VOST
Écrit et réalisé par Ari Aster
Produit par Patrik Andersson et Lars Knudsen
Avec Florence Pugh, Jack Reynor, William Jackson Harper
À l’opposé d’Hérédité qui se déroulait dans une maison plongée dans l’ombre et les ténèbres, Midsommar se déroule sous un soleil éblouissant et brûlant à une période de l’année où la nuit ne tombe jamais vraiment en Suède…
Dani et Christian sont sur le point de se séparer quand la famille de Dani est touchée par une tragédie. Attristé par le deuil de la jeune femme, Christian ne peut se résoudre à la laisser seule et l’emmène avec lui et ses amis à un festival estival qui n’a lieu qu’une fois tous les 90 ans et se déroule dans un village suédois isolé…. Mais ce qui commence comme des vacances insouciantes dans un pays où le soleil ne se couche pas va vite prendre une tournure beaucoup plus sinistre et inquiétante.
« Midsommar confirme le talent de son auteur, l’une des meilleures nouvelles qui soit arrivée au cinéma américain récent. » Cahiers du Cinéma
« Une oeuvre marquante, qui impose définitivement son auteur trentenaire comme l’un des nouveaux maîtres du genre, à l’instar de Jordan Peele et David Gordon Green. » L’Ecran Fantastique
«Aster y fait preuve d’une maîtrise du cadre, de la direction d’acteur et la narration qui rappelle un certain… Stanley Kubrick. » Mad Movies
« Objet filmique non identifié, et trip hallucinatoire envoûtant, Midsommar fait l’effet d’une petite bombe dans le paysage formaté du cinéma d’horreur contemporain, et acte, un an après la sortie d’Hérédité, la montée en puissance de son réalisateur prodige, mais aussi de son actrice principale. » Les Inrockuptibles
« Avec Midsommar, le réalisateur américain Ari Aster plonge dans une secte et distille l’horreur lentement. Très efficace. » Le Figaro
« Aster provoque une joie de cinéma immense, monstrueuse, à coups de chocs visuels glaçants, dérangeants, souvent nourris d’un humour tordu et pince-sans-rire. C’est vraiment très brillant – dans tous les sens du terme. » Première
vendredi 20 juin 2025 à 20h30
Conférence « Musique et Cinéma »
présentée par Benoît Basirico, spécialiste de la musique de film et créateur du site Cinezik.fr – (durée : 2h)
Après ses études de cinéma (1997-2002), son activité de critique à Studio Magazine (2006-2007) puis son siège au comité de sélection de la Semaine de la Critique pour le Court-Métrage (2008), Benoit Basirico est devenu le Spécialiste de la musique au cinéma à travers la création du site Cinezik.fr, la conception de Podcasts, et de programmes Radiophoniques (France Musique, Radio Festival, Aligre FM). Chargé de cours à l’Ecole des Arts de la Sorbonne (Paris 1) et à l’UFR Arts & Médias de l’Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris 3), il propose diverses formations et de nombreuses rencontres et conférences autour de la musique à l’écran.
Il est aussi l’auteur de l’ouvrage « La musique de film, compositeurs et réalisateurs au travail » (Hémisphères, Octobre 2018).
« Pour moi, la musique de film à plus à voir avec le cinéma qu’avec la musique. Je m’explique. La musique de film, c’est comme un costume, un acteur. Comme pour l’image, ils sont au service d’un film. C’est un langage au service d’un film. Moi, j’aime les grandes musiques, les grands compositeurs, et j’apprécie lorsque c’est bien écrit. Mais une musique mal écrite peut être bien dans un film, mieux qu’une musique bien écrite et à côté de la plaque. C’est vraiment pour un film, pour un réalisateur, et ainsi la musique a-t-elle sa place dans l’appréciation du film. » B. Basirico
Une conférence passionnante pour les cinéphiles et les mélomanes qui parcourt les différentes manières d’utiliser la musique au cinéma.