Les séances se dérouleront de septembre 2023 à janvier 2024 à l’Onde, salle L’Atelier.
Changement d’horaire : 20h30 au lieu de 21h.
L’Onde – 8 bis avenue Louis Breguet, 78140 Vélizy-Villacoublay – Entrée côté Parvis
Des travaux de restauration de la salle Raimu du centre Maurice Ravel nous font changer de lieu durant cette période.
vendredi 29 septembre 2023 à
20h30
2001, l’Odyssée de l’espace
de Stanley Kubrick
Grande-Bretagne / Etats-Unis Science-fiction – 1968 – 2h29 – VOST
Scénario : Stanley Kubrick et Arthur C. Clarke (d’après deux nouvelles de ce dernier : À l’aube de l’histoire et La Sentinelle)
Direction artistique : John Hoesli
Effets spéciaux : Stuart Freeborn, Dick Smith, Douglas Trumbull
Décors : Tony Masters, Harry Lange et Ernest Archer
Avec Keir Dullea, Gary Lockwood, William Sylvester
A l’aube de l’Humanité, une tribu de primates subit les assauts répétés d’une bande rivale, qui lui dispute un point d’eau. La découverte d’un monolithe noir inspire au chef des singes assiégés un geste inédit et décisif… En 2001, quatre millions d’années plus tard, un vaisseau spatial évolue en orbite lunaire au rythme langoureux du « Beau Danube Bleu ». A son bord, le Dr. Heywood Floyd enquête secrètement sur la découverte d’un monolithe noir qui émet d’étranges signaux vers Jupiter…
« Jamais l’on ne s’ennuie, tant le spectacle est beau et riche en même temps d’une tension assourdie qui laisse prévoir l’accélération finale » Télérama
« Objet expérimental et spectaculaire, le film-trip métaphysique du Kubrick n’a pas pris une ride. » Les Inrockuptibles
« Devant 2001, nous sommes tous des hommes-singes s’agitant devant le monolithe : perplexes, intrigués et fascinés. » Critikat
« C’est l’autre chef-d’œuvre de Kubrick : le vrai premier film de science- fiction de l’histoire du cinéma. Un véritable opéra cosmique. Un trip visuel qui force l’admiration. » Ciné-club de Vélizy
vendredi 6 octobre à 20h30
Vivre
de Oliver Hermanus
Living / Grande-Bretagne / drame / 2022 1h42 – VOST
Il s’agit d’un remake du film japonais du même nom d’Akira Kurosawa sorti en 1952 et lui-même inspiré du roman La Mort d’Ivan Ilitch de Léon Tolstoï.
Avec Bill Nighy, Aimee Lou Wood, Alex Sharp, Adrian Rawlins
- Londres panse encore ses plaies après la Seconde Guerre mondiale. Williams, fonctionnaire chevronné, est un rouage impuissant dans le système administratif de la ville en reconstruction. Il mène une vie morne, mais tout change lorsqu’on lui diagnostique une maladie grave qui l’oblige à faire le point sur son existence.
« Avec un merveilleux sens du cadre et de la photo, Oliver Hermanus, jeune réalisateur sud-africain de 39 ans, rafraîchit le classique de Kurosawa sans perdre toute la réflexion sur le sens de la vie. » Ouest France
vendredi 13 octobre à 20h30
La Femme de Tchaïkovski
de Kirill Serebrennikov
Biopic / Drame
Russie – France – Suisse
2022 / 2h23 / VOST
Scénario : Kirill Serebrennikov
En compétition officielle au Festival de Cannes 2022
Avec Aliona Mikhaïlova, Odin Biron, Filipp Avdeïev et Ekaterina Ermichina
Russie, 19ème siècle. Antonina Miliukova, jeune femme aisée et apprentie pianiste, épouse le compositeur Piotr Tchaïkovski. Mais l’amour qu’elle lui porte n’est pas réciproque et la jeune femme est violemment rejetée. Consumée par ses sentiments, Antonina accepte de tout endurer pour rester auprès de lui.
« Œuvre au noir, leçon de ténèbres, La Femme de Tchaïkovski brille par son ampleur tragique, la fièvre de sa mise en scène, l’énergie fantasmatique qui s’y déploie et la puissance de l’interprétation. » Télérama
vendredi 24 novembre à 20h30
Soirée ciné-musicale avec
l’Ecole de Musique et de Danse de Vélizy
1ère partie :
Concert Jazz
Le programme de cette première partie vous sera communiqué dès que possible. Durée : entre 30 et 45 minutes.
2ème partie :
Que le spectacle commence de Bob Fosse
All That Jazz
Drame musical – Etats-Unis – 1979 / 2h / VOST
Scénario : Robert Alan Aurthur et Bob Fosse
Palme d’Or au Festival de Cannes 1980
Musique originale : Ralph Burns
Musiques additionnelles : Antonio Vivaldi
Avec Roy Scheider, Jessica Lange Angelique Leland Palmer, Audrey Paris, Ann Reinking…
Joe Gideon est un artiste afféré, pris entre les auditions et les répétitions de son prochain ballet à Broadway, le tournage et le montage de son film, et une vie familiale complexe entre sa femme, sa fille et sa maîtresse. L’angoisse et la frénésie de créer finissent par le mener à une mise en scène délirante et inspirée de sa propre mort.
Kirk Douglas et son jury ne se sont pas trompés quand il a fallu désigner la Palme d’Or du 33ème Festival de Cannes. Tour à tour flamboyant, dur, ironique et crépusculaire, All that Jazz fait partie de ces films particuliers que l’on aime (re)découvrir et aimer. Un grand film musical sur la création artistique.
vendredi 1er décembre à 20h30
avec Amnesty International
Groupe Chaville-Vélizy-Viroflay
Les âmes perdues
de Stéphane Malterre et Garance Le Caisne
Documentaire / France / Allemagne / 1h44
Amnesty International France juge opportun de soutenir ce film aujourd’hui car les thématiques abordées résonnent avec son engagement de longue date visant à lutter contre l’impunité pour les crimes les plus graves, à l’heure où ces thématiques sont à nouveau au cœur du débat public en France. Amnesty International a publié plusieurs rapports depuis le début de la crise syrienne en 2011, qui a évolué par la suite en conflit armé, dénonçant en particulier les conditions inhumaines de détention dans les prisons syriennes.
En 2014, un mystérieux déserteur, portant le nom de code César, divulgue des dizaines de milliers de photos des victimes du régime syrien, morts sous la torture. Alors que les suppliciés sombrent dans l’oubli et que des milliers de civils disparaissent, leurs familles, leurs avocats et un petit groupe d’activistes tentent de déposer des plaintes dans des tribunaux européens. Ce film raconte les rebondissements d’enquêtes et de procédures qui conduiront à l’émission de mandats d’arrêts contre les plus hauts responsables de l’administration de Bachar al Assad, pour crimes contre l’humanité…
« Un grand film sur les crimes impunis de notre époque. » La Voix du Nord
« Au-delà de la rigueur de l’enquête, par-delà le choc des images de corps torturés, Les Âmes perdues est un film important sur la machine de mort du régime syrien, la violence répétée d’un terrorisme d’État et les conséquences de ces crimes sur des générations entières. » Télérama
vendredi 12 janvier 2024 à 20h30
Le Limier
de Joseph L. Mankiewicz
Thriller / Grande-Bretagne / 1973 / 2h18 VOST
Avec Laurence Olivier et Michael Caine
Adapté de la pièce Sleuth d’Anthony Shaffer (aussi scénariste du film)
Photographie : Oswald Morris
Décors : Ken Adam
Le Limier, considéré par beaucoup comme LE chef-d’œuvre du grand Joseph L. Mankiewicz, est le dernier film du cinéaste, qui s’éteignit en 1993 à l’âge de 87 ans.
Sir Andrew Wyke, un riche auteur de romans policiers anglais, a invité Milo Tindle, un coiffeur londonien d’origine plus modeste, à lui rendre visite dans sa somptueuse résidence, aménagée et décorée avec un art consommé du trompe-l’œil. Maniaque de l’énigme et de la mystification, cachant mal son mépris pour ce parvenu dont il connaît la liaison avec son épouse Marguerite, Andrew lui propose de simuler un cambriolage pour toucher l’argent de l’assurance. Milo, impressionné par Wyke, accepte…
Le Ciné-Club est heureux de vous présenter ce film déprogrammé en juin dernier. Le Limier est un événement qui n’arrive pas souvent dans la vie d’un spectateur. Peut-être même une seule fois. Le dernier chef-d’œuvre de Joseph L. Mankiewicz est un film d’obsessionnel. Propice au fétichisme, il est l’objet cinéphile par excellence : la richesse de ses détails visuels et l’intelligence de son mécanisme dramatique ne s’épuisent jamais, encouragent leur scrutation, leur analyse même, sans que le film ne perde de son intensité ni ne cesse de provoquer stupeur et surprise lorsqu’on le (re)voit.
« On ne se lasse pas des mots d’esprits et des chausse-trappes du dernier film de Joseph L. Mankiewicz » Libération
« Le Limier », sous les apparences plutôt rassurantes d’un thriller diaboliquement bien ficelé, nous ménage des surprises d’un autre ordre. C’est un conte moral superbe sur le racisme ordinaire. » Télérama
vendredi 26 janvier à 20h30
Le Principal
Comédie dramatique / France / 2023 / 1h22
Avec Roschdy Zem, Yolande Moreau, Marina Hands, Hedi Bouchenafa, Yannick Choirat
Scénario : Chad Chenouga et Christine Paillard – Musique : Maxence Dussère
Rencontre avec le cinéaste
Chad Chenouga pour son film
Sabri Lahlali, Principal adjoint d’un collège de quartier, est prêt à tout pour que son fils, sur le point de passer le brevet, ait le dossier scolaire idéal. Mais il ne sait pas jusqu’où son entreprise va le mener…
« Un vrai questionnement de la méritocratie et du déterminisme social, parfois appréhendé comme un polar social noir. » La Voix du Nord
« Le récit construit un suspense comportemental qui maintient en haleine sans effets superflus, misant avant tout sur les regards, les attitudes et les intonations d’acteurs triés sur le volet. » Positif
« Roschdy Zem, impeccable, réussit à surprendre encore avec ce beau portrait tout en complexité. » Le Journal du Dimanche
« Une fable amère et lucide, mais jamais moralisatrice, sur le sacrifice d’un père. La mise en scène du réalisateur du déjà réussi « De toutes mes forces » est à l’image de son héros, à la fois strict et inquiet. » L’Obs*
Pour en savoir plus…
Au déterminisme social, filmé avec une acuité quasi bressonienne, le cinéaste Chad Chenouga oppose le souffle du mélodrame, où les cœurs, enfin, peuvent vibrer, pour un temps, avant que revienne, tel un boomerang, tout ce que l’on a tenté de dépasser, voire d’oublier d’un état du monde que l’on a trop subi, jusque dans sa peau, parce que Arabe.
Rarement un film français aura-t-il approché avec autant de finesse et de douleur le prix à payer pour celles et ceux qui n’ont jamais cessé de vouloir être juste intégrés, acceptés.
Au syndrome de l’imposteur qu’incarne avec une inquiétante sobriété l’acteur Roschdy Zem, le cinéaste le confronte à la blessure ontologique que l’homme continue d’infliger depuis la nuit des temps : le sacrifice du fils pour l’ambition du père. Dévorer les fils pour asseoir sa volonté de puissance, mais à quel prix ? C’est toute la beauté douloureuse de ce film qui nous impose aussi de nous demander ce qui vraiment est si principal que ça…
Interview
Le Principal met en scène un personnage qui vit une faille profonde, celui du syndrome de l’imposteur.
Chad Chenouga :
Effectivement, il est hanté par un sentiment d’imposture. Alors que souvent on valorise le fait d’être un transfuge de classe, que c’est bien positif de s’élever socialement, avec le terme de résilience qui revient trop souvent. Or on oublie ce qu’il y a derrière, à savoir l’angoisse de la légitimité. Est-ce qu’il a le droit droit à la réussite ? N’est-il pas dans un conflit la loyauté avec ses origines. Car s’élever socialement reviendrait à trahir sa famille et ses proches. Il fait tout capoter alors que normalement tout doit marcher pour lui… C’est comment lui s’envisage qui est important, quelle est l’image qu’il a construit de lui-même. Avoir une double culture n’est pas si évident que ça, notamment lorsqu’elle est à la fois sociale et culturelle…
C’est un père qui ne cesse de contrôler les résultats scolaires de son fils, tous excellents, alors qu’il est bien plus doux et généreux envers une lycéenne au bord de l’exclusion…
C’est lorsque j’ai présenté mon dernier film De toute mes forces dans un festival que m’est parvenue cette histoire authentique d’un principal adjoint qui avait falsifié les notes de son fils pour qu’il obtienne son brevet des collèges. L’affaire a été étouffée, et ni le fils ni son père n’ont été sanctionnés. L’institution se protège toujours. Je me suis immédiatement dit que ce serait bien que ce personnage soit incarné à l’écran par un Maghrébin, afin justement de raconter la pression sociale que ma génération a très bien connue. C’est Monsieur Propre : afin d’être toujours crédible, il ne doit avoir aucune faille, ne montrer aucune faiblesse. Il a des principes assez rigides, car il ne doit surtout pas se faire remarquer, ni flancher. Je ne suis pas aussi strict que Sabry, le personnage, mais je me suis évidemment inspiré de ma propre histoire. Orphelin assez jeune avec un frère fragile, j’ai dû travailler bien plus, en éprouvant du plaisir à vouloir tout apprendre, notamment par les livres. Le savoir et la connaissance m’ont sauvé de la vie difficile dans laquelle j’étais plongé.
C’est un père sévère et néanmoins il triche…
Oui, mais comme tout parent, il projette sur son enfant trop de choses, notamment ses angoisses, ses peurs mais aussi ses espoirs. La triche, c’est le mensonge, c’est un élément très intéressant. Le mensonge de Sabry, c’est son enfermement, que ce soit le rapport qu’il entretient avec sa supérieure Estelle (Yolande Moreau), avec son ex-femme Noémie (Marina Hands) mais aussi avec son frère Saïd (Hedi Bouchenafa) et Naël son fils (Jibril Bhira). Il n’a pas d’amis, mais il s’enferme dans le mensonge d’un homme qui assure, qui est droit qui ne craque jamais. Alors qu’il vit dans une grande solitude.
Son frère handicapé est ce qu’il craint d’être, il lui permet aussi d’être plus sensible…
J’ai longtemps été le tuteur légal de mon frère fragile. Très souvent lorsque j’allais sur la tombe de ma mère au cimetière de Montmartre, mon frère me faisait le coup de me faire rire, pour nous réconforter très probablement. Sabry ne sourit vraiment qu’avec son frère Saïd, qui lui propose même le jeu de Ni Oui ni Non. Hedi Bouchenafa est un acteur remarquable, qui m’a bluffé dès le casting où il est arrivé très nonchalant. Il ne savait pas que j’étais le cinéaste. Je me souviens il est venu vers moi en me disant : « Mais c’est quoi, ça, c’est un film d’auteur ? » Je sentais que dans sa bouche « film d’auteur » était la chose la plus chiante de la terre. Il m’a mimé le film d’auteur : il s’est figé, avec ses gros yeux, sans bouger. Il m’a fait rire. C’est alors que le directeur de casting arrive, et qu’Hedi réalise son erreur. Il essaye de m’embrouiller, en s’excusant, mais j’étais déjà conquis. C’est lors des essais que cela s’est confirmé. Il avait un réel talent pour ce rôle. Il est très vrai, c’est une nature et un excellent comédien, unique et touchant.
Bande à Part – mai 2023
Prochaines dates :
Pas de séances en février 2024
Retour à la salle Raimu (entièrement rénovée) à partie de mars 2024 :
les vendredis 8 et 29 mars à 20h30
Vendredi 26 avril à 20h20
Vendredi 31 mai et samedi 1er juin : Festival du Court Métrage de Vélizy (à l’Onde)
Les vendredis 7 et 14 juin à 20h30
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