Archives 2018-2019

vendredi 14 septembre 2018 à 21h

La Forme de l’eau 

de Guillermo dell Toro
Fantastique / Etats-Unis / 2017 / 2h03 / VOST
Avec Sally Hawkins, Michael Shannon, Richard Jenkins
Lion d’Or Festival de Venise 2017
4 Oscars dont celui du Meilleur Film 2018 

Modeste employée d’un laboratoire gouvernemental ultrasecret, Elisa mène une existence solitaire, d’autant plus isolée qu’elle est muette. Sa vie bascule à jamais lorsqu’elle et sa collègue Zelda découvrent une expérience encore plus secrète que les autres… 

 

« Un film enveloppant et foisonnant, qui déborde d’idées et de métaphores. » Télérama

« A la fois conte de fées pour adultes, déclaration d’amour au cinéma et fable politique, le dernier film de Guillermo del Toro fait l’unanimité. » Première

« Il faut se laisser porter par cette fantaisie fantastique en prenant le risque de pleurer souvent, de rire par moments, et de s’enthousiasmer. Ce film fait un bien fou. » Le Parisien

 


vendredi 28 septembre 2018 à 21h

Get Out

de Jordan Peele
Thriller fantastique / Etats-Unis / 2017 / 1h44 / VOST
Avec Daniel Kaluuya, Allison Williams, Catherine Keener  

Couple mixte, Chris et sa petite amie Rose filent le parfait amour. Le moment est donc venu pour Chris de rencontrer la belle famille lors d’un week-end sur leur domaine dans le nord de l’État. Chris commence par penser que l’atmosphère tendue est liée à leur différence de couleur de peau, mais très vite une série d’incidents de plus en plus inquiétants lui permet de découvrir l’inimaginable…

 

 

« Ne commettant aucun faux pas, esthétique ou narratif, Jordan Peele signe là un thriller à la frontière de l’horreur et du fantastique original et mené de main de maître. » L’Ecran Fantastique

« Une intrigue qui mêle habilement humour noir, peur blanche et rire jaune. » Le Figaro

« Farce grinçante, thriller anxiogène et satire retorse de la bien-pensance outre-Atlantique, « Get Out » empile les sources d’inspiration, s’en démarque par une écriture astucieuse et s’impose en redoutable pamphlet sur le racisme de l’Amérique post-Obama. » Le Nouvel Observateur

« Et si l’horreur, la vraie, c’était d’être un Noir en Amérique ? C’est le postulat du très malin et jouissif « Get Out », meilleure satire politico-horrifique à nous parvenir depuis longtemps du pays de George Romero et John Carpenter. » Première

 


vendredi 12 octobre 2018 à 21h

 Leviathan

 d’Andrey Zvyagintse
Drame / Russie / 2017 / 2h21 / VOST
Avec Aleksey Serebryakov, Elena Lyadova, Vladimir Vdovichenkov

Kolia habite une petite ville au bord de la mer de Barents, au nord de la Russie. Il tient un garage qui jouxte la maison où il vit avec sa jeune femme Lylia et son fils Roma qu’il a eu d’un précédent mariage.

Vadim Cheleviat, le Maire de la ville, souhaite s’approprier le terrain de Kolia, sa maison et son garage. Il a des projets. Il tente d’abord de l’acheter mais Kolia ne peut pas supporter l’idée de perdre tout ce qu’il possède, non seulement le terrain mais aussi la beauté qui l’entoure depuis sa naissance. Alors Vadim Cheleviat devient plus agressif…

« Cette tragédie d’un homme seul lancé dans une guerre qu’il sait ne pouvoir remporter confirme la dimension exceptionnelle du cinéma de Zviaguintsev. »

Le Nouvel Observateur

« On peut voir « Léviathan » comme une réponse russe et solennelle à l’humour noir américain des frères Coen, les deux films pratiquant une relecture moderne du « Livre de Job ». » Libération

« Les forces du mal convoquées dans un grand film épique, où vibre, dans un décor tellurique, le mysticisme de l’âme russe. Cela valait une Palme… » Le Dauphiné Libéré

 


vendredi 26 octobre 2018 à 21h

Three Billboards

de Martin McDonagh
Drame / Etats-Unis / 2018 / 1h56 / VOST
Avec Frances McDormand, Woody Harrelson, Sam Rockwell

Après des mois sans que l’enquête sur la mort de sa fille ait avancé, Mildred Hayes prend les choses en main, affichant un message controversé visant le très respecté chef de la police sur trois grands panneaux à l’entrée de leur ville.  

 

 

« McDonagh conjugue pour nous les plaisirs de la familiarité et de la surprise, de l’intelligence et de l’émotion, de l’humour et de la gravité, de la beauté plastique et de l’exigence du propos. Voilà un film novateur, audacieux et c’est déjà un « classique ». » Positif

« C’est tragiquement drôle, férocement humain, dialogué à l’acide et interprété par des cadors – Frances McDormand en dure à cuire (imaginez John Wayne dans le rôle d’une maman) et le toujours génial Sam Rockwell en policier white trash et soupe au lait. » Le Nouvel Observateur

« Le film, par son mélange habile entre noirceur et absurde, évoque les frères Coen, il se distingue surtout par la complexité de ses protagonistes. » Les Fiches du Cinéma

 


vendredi 9 novembre 2018 à 21h

Gaspard va au mariage

d’Antony Cordier
Comédie / France / 2018 / 1h43
Avec Félix Moati, Laetitia Dosch, Christa Théret 

 

Après s’être tenu prudemment à l’écart pendant des années, Gaspard, 25 ans, doit renouer avec sa famille à l’annonce du remariage de son père. Accompagné de Laura, une fille fantasque qui accepte de jouer sa petite amie le temps du mariage, il se sent enfin prêt à remettre les pieds dans le zoo de ses parents et y retrouver les singes et les fauves qui l’ont vu grandir…

 

« Le troisième long-métrage d’Antony Cordier opte pour un registre inhabituel en France : celui du burlesque tendre, qu’il maîtrise avec force délicatesse. » Positif

« Face à tant de comédies françaises où sur des rails usés jusqu’à la corde ne se confrontent que des caricatures, ce film attachant détonne joyeusement. » Libération

« Dans cette magnifique comédie dramatique chorale, chaque personnage de cette famille hors norme est traité à parts égales, et tous les acteurs livrent des prestations enlevées. » Le Parisien

 


vendredi 7 décembre 2018 à 21h

The Rider

de Chloé Zhao
Avec Amnesty International
Drame / Etats-Unis / 2018 / 1h44 / VOST
Avec Brady Jandreau, Tim Jandreau, Lilly Jandreau  

Le jeune cowboy Brady, étoile montante du rodéo, apprend qu’après son tragique accident de cheval, les compétitions lui sont désormais interdites. De retour chez lui, Brady doit trouver une nouvelle raison de vivre, à présent qu’il ne peut plus s’adonner à l’équitation et la compétition qui donnaient tout son sens à sa vie. Dans ses efforts pour reprendre en main son destin, Brady se lance à la recherche d’une nouvelle identité et tente de définir ce qu’implique être un homme au coeur de l’Amérique.

« Dans des paysages sublimes, toujours filmés à l’aube ou au crépuscule, pour donner des couleurs à des existences qui en manquent cruellement, Chloé Zhao aborde, en creux, des questions aussi cruciales que l’assimilation, la relation homme-animal, la nature et la culture. » Télérama

« Un film sublime sur le monde des cowboys porté par un héros formidable dans son propre rôle »  Le Parisien

« Un film au charisme incroyable, entre western du 21ème  siècle et documentaire sur une Amérique invisible. »  Bande à Part

« Hymne à l’espoir et à la nature. Une des plus belles réussites que le cinéma indépendant américain ait pu nous offrir ces derniers temps. »  L’Express

 


Vendredi 25 janvier 2019 à 21h

Le Tambour

de Volker Schlöndorff

Drame | Pologne – Allemagne – France | 1979 | 2h42 | VOST

D’après le roman de Gunther Grass

Avec David Bennent, Mario Adorf, Angela Winkler et Charles Aznavour

Dantzig, 1924. Le petit Oscar, enfant surdoué, voit le jour. Dès sa naissance, il trouve en face de lui deux pères possibles : l’un est allemand et époux légitime de sa mère, l’autre est un Polonais amant de celle-ci. Ne voulant pas accéder au monde dégoûtant des adultes, Oscar décide de mettre fin à sa croissance…

Palme d’Or au Festival de Cannes 1979 – Version inédite au cinéma

 

Oscar, à l’instar de la majorité du peuple allemand, refuse de grandir et d’affronter la réalité, préférant se réfugier dans un monde chimérique (celui de l’enfance pour le gamin et celui du Reich de mille ans pour les Germains). De même qu’Hitler entraîne une nation entière vers sa ruine, Oscar ne fait que provoquer des catastrophes amenant la mort de ses géniteurs. Le parallèle est encore plus évident lors de l’attaque de la poste de Dantzig le 1er septembre 1939, événement majeur qui enclencha les hostilités plus connues sous le nom de Seconde Guerre mondiale : Oscar se trouve à l’intérieur du bâtiment et provoque la mort de son père polonais, métaphore non voilée de l’intégration forcée de la Pologne dans le grand Reich allemand. Enfin, lorsque la guerre se termine, Oscar décide de grandir à nouveau, comme si la nation allemande avait enfin tiré la leçon de ses erreurs et pouvait ainsi renaître de ses cendres…

 


Vendredi 8 février 2019 à 21h

The Third Murder

 

de Hirokazu Kore-eda

Drame policier  | Japon | 2018 | 2h05 | VOST

Avec Masaharu Fukuyama, Koji Yakusho, Suzu Hirose    

 

 

 

 

 

 

Le grand avocat Shigemori est chargé de défendre Misumi, accusé de vol et d’assassinat. Ce dernier a déjà purgé une peine de prison pour meurtre 30 ans auparavant. Les chances pour Shigemori de gagner ce procès semblent minces, d’autant que Misumi a avoué son crime, malgré la peine de mort qui l’attend s’il est condamné. Pourtant, au fil de l’enquête et des témoignages, Shigemori commence à douter de la culpabilité de son client.

 

 

 

« Avec ce drame sombre où il s’amuse à brouiller les pistes, le Japonais Kore-eda s’éloigne de ses thèmes habituels – la famille – pour signer un film noir superbement mis en scène, notamment pendant les scènes de parloir, et interprété par un formidable duo d’acteurs. »  Le Parisien

« Sous la noirceur du polar, un subtil portrait d’homme en souffrance. » Télérama 

 

 


Vendredi 15 février 2019 à 21h

Call me by your name

 

de Luca Guadagnino  

Drame romanesque | Italie – France – Etats-Unis | 2018 | 2h11 | VOST

Avec Armie Hammer, Timothée Chalamet, Michael Stuhlbarg

 

 

 

 

Été 1983. Elio Perlman, 17 ans, passe ses vacances dans la villa du XVIIe siècle que possède sa famille en Italie, à jouer de la musique classique, à lire et à flirter avec son amie Marzia. Son père, éminent professeur spécialiste de la culture gréco-romaine, et sa mère, traductrice, lui ont donné une excellente éducation. Un jour, Oliver, un séduisant Américain qui prépare son doctorat, vient travailler auprès du père d’Elio. Elio et Oliver vont bientôt découvrir l’éveil du désir, au cours d’un été ensoleillé dans la campagne italienne qui changera leur vie à jamais.

 

 

« De l’intensité de l’interprétation à la sensibilité de l’exécution, c’est un éblouissement. »  LCI

« Un bijou de délicatesse et d’humanité.» Le Figaro

« Sur le thème de l’apprentissage de l’amour, un film révélation, où l’intimité, portée par la finesse, l’émotion et la sensualité, s’éclaire de la lumière radieuse de l’Italie. » Le Dauphiné Libéré

« Délicat, érotique, bouleversant, il fait partie de ces films qui laissent un souvenir brûlant. »  Le Parisien

 

 


Vendredi 15 mars 2019 à 21h

Il était une fois dans l’Ouest

 

de Sergio Leone

Western | Italie – Etats-Unis | 1968 | 2h55 | VOST

Avec Henry Fonda, Charles Bronson, Frank Wolff, Claudia Cardinale, Jason Robards

 

 

 

 

Alors qu’il prépare une fête pour sa femme, Bet McBain est tué avec ses trois enfants. Jill McBain hérite alors des terres de son mari, terres que convoite Morton, le commanditaire du crime (celles-ci ont de la valeur maintenant que le chemin de fer doit y passer). Mais les soupçons se portent sur un aventurier, Cheyenne…

Avec Il était une fois dans l’Ouest, Leone souhaite bouleverser les certitudes et habitudes acquises avec ses précédents westerns, et ce dès l’écriture. Le script final sera peaufiné avec son collaborateur habituel Sergio Donati mais la mise en place du cadre, du récit et des personnages se fera avec les inexpérimentés Dario Argento (encore critique de cinéma) et Bernardo Bertolucci, responsable de quelques films d’auteurs encore confidentiels. Ensemble, ils vont sciemment éliminer tous les aspects les plus ludiques de la trilogie des dollars pour bâtir quelque chose de nouveau et d’inédit. Ici, le récit tournera autour d’un simple conflit de terrain et de vengeance totalement transcendé par la maestria narrative de Leone, qui donne des proportions grandioses à cette trame basique. La musique d’Ennio Morricone transforme ce magnifique western en véritable opéra des grands espaces.

Un Chef-d’œuvre à revoir, encore et encore…

 

 


Vendredi 22 mars 2019 à 21h

Metropolis

 

de Fritz Lang    

Science-fiction | Allemagne | 1927 | 2h43 Version Restaurée

Avec Brigitte Helm, Alfred Abel, Rudolf Klein-Rogge    

 

 

 

 

 

2026, Metropolis symbolise la mégalopole futuriste, organisée selon un système de castes. Les ouvriers travaillent dans la ville basse, manipulant des machines nuit et jour, dans le seul but d’assurer le bonheur des bourgeois de la ville haute. Un savant fou, l’hybride Rotwang (Rudolf Klein-Rogge), met au point un androïde à l’apparence féminine, qui exhortera les ouvriers à se rebeller contre le maître de la cité : Joh Fredersen (Alfred Abel). Lutte des classes et métaphysique rythment un film définitivement en avance sur son temps.

 

 

Dans l’histoire du cinéma, aucune œuvre n’a subi autant de transformations que Metropolis. Le film de Fritz Lang avait nécessité deux ans de travail. Le déploiement technique et financier avait éclipsé tout ce qui avait été imaginé, au point que Metropolis mena la société U.F.A. au bord de la faillite. Avec ce projet colossal, les producteurs espéraient de gros bénéfices et un succès commercial international. Malheureusement, le film ne connut pas le succès escompté. Metropolis fut un fiasco. Seuls 15.000 Berlinois assistèrent à la projection en janvier 1927. Le film fut très vite retiré de l’affiche afin d’être remonté et raccourci. D’une durée originale de 153 minutes, le film fut réduit à 118 minutes. C’est cette version de deux heures qui fut projetée à travers le monde. Mais rien n’y fit, le public bouda Metropolis. Le film subit encore de nombreuses coupures, notamment une version américaine distribuée par la Paramount, indigne de la vision de Fritz Lang. Il faudra attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour que le film soit redécouvert et trouve enfin son public. Un monument du cinéma à redécouvrir.

 


Vendredi 12 avril à 21h

Capharnaüm

de Nadine Labaki

Drame / Liban – France / 2018 / 2h / VOST

Avec Zain Al Rafeea, Cedra Izam, Nadine Labaki

Prix du Jury au Festival de Cannes 2018

 

 

 

 

 

 

À l’intérieur d’un tribunal de Beyrouth,  Zain, un garçon de 12 ans, est présenté devant le juge. À la question :  » Pourquoi attaquez-vous vos parents en justice ? « , Zain répond :  » Pour m’avoir donné la vie ! « . Capharnaüm retrace l’incroyable parcours de cet enfant en quête d’identité et qui se rebelle contre la vie qu’on cherche à lui imposer.

 

 

 

 

 

 « Aujourd’hui, grâce au film, le gamin et sa famille s’apprêtent à s’installer en Norvège, et il va pouvoir aller à l’école. Cet enfant au jeu si puissant a gagné son procès contre l’injustice du monde. »  Télérama

« Nadine Labaki met en scène, avec une grande force romanesque, un drame familial de la pauvreté. »  Le Monde

« Une œuvre bouleversante sur le thème de l’enfance maltraitée. S’il déchaîne pleurs et passions – certains détracteurs se sentant « manipulés » – le film lance aussi un débat sur le sort des réfugiés. »  Bande à Part

« C’est prenant, haletant même, un poil surligné par la musique, mais cela reste du cinéma fort, concernant et romanesque. »  L’Express

« L’une des plus belles œuvres sur l’enfance mal aimée. »  La Croix

 


Vendredi 10 mai à 21h

Cold War

de Pawel Pawlikowski

Drame romanesque / Pologne – Angleterre – France / 1h28 / 2018 / VOST

Avec Joanna Kulig, Tomasz Kot, Borys Szyc

Prix de la Mise en Scène au Festival de Cannes 2018

 

 

 

 

 

 

Pendant la guerre froide, entre la Pologne stalinienne et le Paris bohème des années 1950, un musicien épris de liberté et une jeune chanteuse passionnée vivent un amour impossible dans une époque impossible.

 

 

 

« Un film glamour et chaleureux, un noir et blanc proche des photos Harcourt qui cependant chatoie et ne renonce jamais à la profondeur de champ, un passé reconstitué qui ne fige en rien l’histoire, un «réalisme poétique» comme on disait de Marcel Carné plutôt pour fustiger son académisme, mais dont ici la séduction romanesque opère à plein et n’oblitère pas le cœur battant des personnages : est-ce seulement possible ? »  Libération

« Le cinéaste filme cet amour comme une malédiction, à travers des scènes où le plaisir et la mélancolie ne font qu’un. Des scènes à la fois intenses et un peu irréelles, comme les fragments distanciés d’un rêve ou d’un passé dont on ne voudrait garder que les souvenirs essentiels, douloureux et heureux. »  Télérama


 

Vendredi 24 mai à 21h

Amanda

de Mikhaël Hers

Drame / France / 1h47

Avec Vincent Lacoste, Isaure Multrier, Stacy Martin

 

 

 

 

 

 

Paris, de nos jours. David, 24 ans, vit au présent. Il jongle entre différents petits boulots et recule, pour un temps encore, l’heure des choix plus engageants. Le cours tranquille des choses vole en éclats quand sa sœur aînée meurt brutalement. Il se retrouve alors en charge de sa nièce de 7 ans, Amanda.

 

 

« Le film nous pique au cœur, comme nous cueille la jeune actrice Isaure Multrier, incarnation bouleversante, jusqu’à une épiphanie finale qui la cadre, radieuse, gorgée d’avenir. »  Les Inrockcuptibles

« Un mélodrame magnifique sur l’apprivoisement de deux êtres. »  Télérama

« Mikhael Hers signe un long métrage très émouvant. Vincent Lacoste est toujours au sommet. »  Le Figaro

« De ce climat de violence et de fragilité, le cinéaste tire une élégance qui lui est propre. Une pudeur qui se manifeste à travers un art de l’ellipse et de la respiration dont on ne peut que lui savoir gré. »  Le Monde

 


Vendredi 14 juin à 21h

Carmen

de Francesco Rosi

Opéra / Italie – France / 1984 / 2h32

Musique : Georges Bizet / D’après une nouvelle de Prosper Mérimée

Avec Julia Migenes, Plácido Domingo, Ruggero Raimondi

A Séville, Carmen séduit le brigadier Don José, qui se fait déserteur pour la rejoindre. Mais la belle gitane s’éprend du torero Escamillo, pour le plus grand désespoir de Don José.

 

 

L’opéra Carmen a été joué pour la première fois le 3 mars 1875 à l’Opéra-Comique de Paris. C’est devenu l’un des opéras français les plus joués mais aussi les plus adaptés de tous les temps. Considérées comme les deux plus grandes cantatrices de ces deux derniers siècles, Maria Malibran et Maria Callas ont, à leur époque, interprété le rôle principal de ce drame lyrique.

Rosi choisit 1875 pour la période et tourne entièrement en Andalousie, en utilisant Ronda, Carmona et Séville elle-même pour simuler la Séville de cette époque. Il a travaillé avec son collaborateur de longue date, le directeur de la photographie Pasqualino De Santis, et avec Enrico Job supervisant les décors et les costumes.

Dès la fin des années 70, l’opéra-film connaît un regain de faveur. Si le metteur en scène et cinéaste Franco Zeffirelli y prend part, avec La Traviata et Otello, c’est surtout le producteur français Daniel Toscan du Plantier, grand lyricomane, qui enrichit le genre. Il parvient en effet à convaincre plusieurs cinéastes majeurs de livrer leur version d’un chef d’œuvre du répertoire lyrique. Après Joseph Losey pour Don Giovanni, avant Andrei Zulawski pour Boris Godounov et Luigi Comencini pour La Bohème, il intéresse Francesco Rosi à Carmen. Le film qui en résulte constitue l’un des plus grands succès commerciaux du genre. Et d’un point de vue artistique, l’entreprise est aussi une réussite.

La qualité de l’interprétation musicale a en effet été aussi soignée que la dimension visuelle. Sous la baguette de Lorin Maazel, une version intégrale (avec dialogue) de Carmen a été enregistrée avec les artistes choisis pour l’occasion, en l’occurrence deux chanteurs d’opéra extrêmement populaires (Placido Domingo dans le rôle de Don José, Ruggiero Raimondi dans celui d’Escamillo) et une chanteuse hors-norme, qui a mené une carrière entre Broadway et le Volksoper de Vienne : Julia Migenes Johnson. Cette dernière compose une Carmen plus vraie que nature, sensuelle et charismatique. Le succès du film, tourné dans des décors naturels en Espagne, va d’ailleurs faire de Migenes une véritable star, qui chantera encore quelques années sur les scènes d’opéra avant de privilégier les tours de chant et le «cross-over».

Le film-opéra, pour sa part, connaîtra encore quelques réussites isolées, comme une Madame Butterfly réalisée par Frédéric Mitterrand, et une Tosca filmée par Benoît Jacot, avant d’être éclipsé par le développement des captations télévisées de spectacles scéniques pour les écrans de cinéma et de télévision.

 


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